Pour la seconde fois, le réseau de transport d’électricité (RTE) a fait voler un drone au-dessus d’un poste électrique.

En effet, le poste de Saint-Ouen (Île-de-France) est réputé pour être compliqué d’accès.

Régulièrement, les lignards de RTE doivent escalader les pylônes ou des supports sous tension pour détecter d’éventuelles traces de corrosion.
L’opération est longue, fastidieuse et implique le respect de procédures de sécurité strictes.

Pour améliorer les conditions de travail des lignards et pour qu’ils puissent gagner en efficacité, le Centre National d’Expertise du Réseau (CNER) expérimente des petits aéronefs électriques radiocommandés, équipés d’un appareil photo numérique et d’une caméra. Le résultat est convaincant et l’expérience va désormais être déployée à plus grande échelle.
Avec le drone, pas de besoin nacelle, on gagne en temps et en sécurité.

 

 

Les drones peuvent voler au-dessus des postes électriques ou des pylônes pour faire un inventaire du matériel et identifier les besoins de maintenance.
A même d’effectuer un vol stationnaire à la façon d’un hélicoptère, le drone est capable d’emporter une charge utile de 2 kg. Il est aussi doté d’un petit appareil photo et caméra avec transmission sans fil, qui lui permet de photographier précisément le matériel et de transmettre immédiatement les clichés.

Sur la photo le drone “microdrone md4-1000″ de la société “Microdrones GmbH”.
Ce drone a été testé pour la compatibilité de la haute tension.

 

 

Pour une utilisation sûre et sans interférences à proximité de lignes électriques à haute tension le quadricoptère a été examiné au laboratoire haute tension de la TU Dresden sous l’influence d’un maximum de 380 kV.

 

 

Pour les pylônes avec des conditions météo classiques, le mini-drone effectue 4 ascensions le long de chaque membrure du pylône, en prenant une photo par mètre, à la montée comme à la descente. Pour un pylône de 40 mètres, on obtient ainsi environ 80 images pour chacun des côtés, soit 320 photos au total. Le tout avec une excellente qualité, en à peine plus de 10 minutes.

 

 

Des avantages multiples :

– La sécurité du personnel.
– Gain de temps.
– Moins de coupure (quand les travaux sous tension ne sont pas possibles).
– Qualité des documents numériques.
– Utilisation pour les opérations d’urgence aisée.

Sur cette vidéo dans le poste de Saint-Ouen il s’agit de faire un inventaire des colonnes, il faut aller voir au-dessus de celle-ci le logo du fabricant.

 




 

Campagne de tests

– La chaire RTE-UPMC “Mini-drones autonomes” a débuté le 1er septembre 2011.
L’objectif de cette chaire est de mener des travaux de recherche afin d’augmenter les capacités des mini-drones dans le cadre d’applications de surveillance et d’inspection de structures (lignes électriques, pylônes, ouvrages d’art, etc.).
Cette chaire est soutenue pour une durée de cinq ans par la société RTE (Réseau de Transport de l’électricité).

– En 2013, les équipes de maintenance du réseau électrique à haute tension de l’Ouest ont expérimenté l’utilisation de drones.
Cette campagne, réalisée avec l’entreprise C-TEAM, basée à Grandchamps-des-Fontaines (44), qui possède du personnel formé et habilité au pilotage de drones, a permis de mettre en évidence la capacité de ces
appareils pour établir des diagnostics rapides de certaines installations.

– 29 novembre 2013 : Azur Drones effectue une mission d’inspection de pylônes Très Haute Tension au profit de RTE.

– Juin 2014 de nouveaux essais avec des drones en Corse.

Conclusion :

Les drones seront opérationnels dès 2015 pour certaines de des missions dans les sites difficiles d’accès.

Inspection avec le md4-1000