Une ligne électrique de 210 km sera posé en 2018 au fond du Golfe du Lion, reliant le Languedoc-Roussillon et la région PACA.

Cette liaison sous-marine et souterraine sera composée de 2 câbles conducteurs (câble âme en cuivre de 14 centimètres de diamètre).

 

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La pose d’un câble électrique de 9 000 tonnes reliera d’ici 2018 le Languedoc-Roussillon à l’agglomération de Marseille.

Connectant le golfe de Fos à la Gaudière (Aude), via le Golfe du Lion, ce câble baptisé “Midi-Provence” sera capable d’alimenter un million d’habitants. Et de servir de ligne de secours.

La consommation d’électricité grimpe de + 2 % par an (augmentation de la population, températures plus basses…)

Sécuriser le réseau
Si demain, le gouvernement décide que le nucléaire ne doit plus couvrir que 50 % de la consommation au lieu de plus de 70 %, il faudra être capable de transporter l’électricité – que nous sommes incapables de stocker – de nos éoliennes par exemple vers Marseille”, confie Patrick Larradet, responsable du projet à RTE (Réseau de transport d’électricité).

Le Languedoc-Roussillon consomme 16 milliards de kWh et n’en produit que 4 milliards.
Les 12 milliards de kWh restants sont acheminés par des “autoroutes” de l’électricité qui maillent le territoire, dont une bonne partie est acheminée depuis les centrales de la vallée du Rhône.

Le câble fera entre 210 et 250 km de long, dont 150 à 170 km au fond de la Méditerranée”, explique encore Patrick Larradet, précisant que les appels d’offres ne sont pas encore lancés. Deux ans de travaux seront nécessaires.

“On ne sait pas transporter l’électricité par liaison aérienne au-delà de 40 km. C’est aussi pour ça que l’on a choisi la solution par un câble sous-marin”, ajoute Marc Chambily, chargé de concertation chez RTE, c’est que l’eau le refroidit naturellement.” Il faudra aussi, en Paca et dans la région, installer deux immenses stations de conversion d’électricité de 5 000 m2.
Elles vont permettre la transformation du courant alternatif en courant continu.

L’utilisation du courant continu suppose des coûts d’investissement importants (construction des stations de conversion). Cela dit, à partir d’une certaine distance, une ligne aérienne de transport en courant continu permet des gains significatifs (entre autres, parce qu’on a besoin de 2 câbles en continu, au lieu de 3 en alternatif). Ainsi, le courant continu peut être une solution plus économique lorsqu’une ligne aérienne à haute et très haute tension s’étend au-delà de 600 km.