Une vraie stratégie de management de l’énergie

Le contexte énergétique et environnemental actuel exerce des contraintes de plus en plus pressantes sur les entreprises et sur les collectivités.
L’incertitude du prix des énergies et les réglementations sur les émissions de CO2 impactent directement les ressources.
En mettant en œuvre une stratégie de management de l’énergie, il est possible d’améliorer la compétitivité et cela quel que soit le domaine d’activité.

 

Système de management de l’énergie (SMé)

Le SMé permet d’accroître la performance globale d’une entreprise dans la durée.
Le SMé contribue à :
– Structurer une stratégie de gestion de l’énergie contributive d’une activité.
– Évaluer la performance réelle et initier des changements de comportements pour réduire les consommations.
– Préciser les nouveaux objectifs.

Quelle différence avec un audit énergétique ?

L’audit énergétique est indispensable pour évaluer les pistes d’économies d’énergie et mettre en place des actions à court et moyen terme.
Mais il ne s’agit que d’actions ponctuelles dont la pérennité risque de se heurter à des barrières organisationnelles, techniques ou financières.
Le SMé vise à supprimer ces barrières pour rendre l’efficacité durable dans le temps.

 

Mise en place d’actions :

Ces actions sont les points clés pour améliorer la compétitivité d’un bâtiment. De nombreux automatismes enlèvent la contrainte de la surveillance des économies d’énergie. Les technologies actuelles proposent des solutions rapidement rentabilisées.

– Automatisation et contrôle des unités de traitement d’air.
– Optimisation en temps réel des systèmes de CVC (chauffage, ventilation, climatisation) basée sur l’occupation.
– Réglage des consignes de température.
– Réduction des pertes dans le réseau de chauffage gaz.
– Optimisation de la GTB (gestion technique du bâtiment).
– Mise en place d’une gestion de l’éclairage.
– Formation, sensibilisation et communication en matière d’efficacité énergétique.

Quels sont les avantages d’un système de management énergétique ?

– Impact sur votre Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE) et amélioration de son image, vis-à-vis des autorités, des clients, des fournisseurs, du personnel, des actionnaires…

– Amélioration de la productivité. Par les Indicateurs de Performances Énergétiques (IPE), propres à son activité, en maîtrisant la consommation d’énergie. Source IEA (International Energy Agency) : 5 % à – 22 %.

– Maîtrise des risques, en fixant les objectifs, et en avançant à un rythme connu, y compris pour les secteurs critiques les plus consommateurs.
Diminution de l’influence de la volatilité du prix des énergies sur les équilibres économiques.

– Motivation du personnel par la formation, participation active au plan d’action.

– Réduction responsable des émissions de GES (gaz à effet de serre). Résultat lié à la réduction de la consommation d’énergie.

– Obtention d’incitations financières. Réduction des taxes, valorisation des CEE (certificats d’économies d’énergie).

Démarche ISO 50001

La démarche ISO 50001 propose un cadre, à la fois pragmatique et évolutif, parfaitement adapté à la mise en place d’un SMé.
La norme NF EN ISO 50001 a pour finalité l’amélioration continue de la performance énergétique de l’entreprise et elle est la référence mondiale pour les systèmes de management de l’énergie.
Elle offre des avancées concrètes aux organismes de tous types à brève échéance, tout en appuyant les initiatives à plus long terme visant à améliorer les techniques en matière d’énergie.

Les points principaux de la certification ISO 50001 :
– La certification n’est pas un objectif en soi : l’objectif est l’amélioration continue de la performance énergétique.
– Elle n’impose pas d’objectif quantifié : chaque entreprise ou collectivité publique se fixe ses objectifs et avance à sa propre vitesse, selon son activité et ses ressources.
– Elle requiert l’engagement de la direction et favorise les bonnes pratiques de tous les utilisateurs.
– Elle s’applique à tous les domaines d’activités : tertiaire, industrie, IT…
– Elle concerne tous les types d’énergie.
– Elle n’est pas obligatoire mais assure une continuité dans l’exigence.

La présente Norme internationale se fonde sur la méthodologie d’amélioration continue dite PDCA (Plan-Do-Check-Act, Planifier-Faire-Vérifier-Agir) et intègre le management de l’énergie dans les pratiques quotidiennes de l’organisme.

 

Audit énergétique obligatoire pour toutes les grandes entreprises en 2015

Les entreprises de plus de 250 salariés, 50 millions € de chiffre d’affaires ou 43 millions € de bilan devront réaliser un audit énergétique obligatoire avant fin 2015.

La réglementation française est désormais en ligne avec l’impulsion européenne à l’endroit des entreprises, afin qu’elles maîtrisent leur consommation énergétique. Le décret n° 2013-1121 du 4 décembre 2013, publié au Journal Officiel le 7 décembre, précise quelles sont les grandes entreprises soumises à l’obligation de réaliser un audit énergétique avant le 6 décembre 2015, puis à le renouveler tous les quatre ans.

Exemption grâce à la certification ISO 50001

La nouvelle loi DDADUE (Diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union Européenne) reprend dans son article 40 la disposition d’exemption de l’audit énergétique en cas de système de management de l’énergie certifié, le contrôle de l’obligation et les sanctions en cas de non-respect qui figurent dans la directive européenne.

Organigramme de mise en place de l’ISO 50001